Une garde-robe éthique, équitable et durable : une résolution pour la nouvelle année

Une garde-robe éthique, équitable et durable : une résolution pour la nouvelle année

Tout moment est bon pour introduire de bonnes habitudes et se débarrasser des mauvaises. Nombreux sont ceux qui choisissent le début d’une nouvelle année pour faire des résolutions. S’attaquer à sa garde-robe est toujours un défi car les tendances et nos goûts changent constamment. Les décisions sont d’autant plus difficiles lorsqu’on souhaite avoir une approche éthique et durable dans nos choix vestimentaires. Avant de clôturer l’année, voici quelques bonnes pratiques qui peuvent vous guider dans votre tri vestimentaire.

Tout d’abord quelques chiffres…  

Allons droit au but car les chiffres ne sont pas ce qui nous intéresse le plus, mais ils ont une grande utilité afin d’établir une base selon nos besoins et les limites planétaires.

-       Au moins 30% des vêtements dans une garde-robe ne sont pas portés,

-       Une garde-robe a en moyenne 174 pièces vestimentaires (cela inclut les chaussures),

-       74 pièces vestimentaires sont considérées comme suffisantes (pour vos tenues de travail, sport, vie quotidienne, dormir, occasions spéciales, etc. et ceux pour toutes les saisons),

-       Il est conseillé d’acheter un maximum de 5 nouvelles pièces de vêtements par an, par personne,

-       Actuellement, la quantité de vêtements produites permettrait à ce que chaque personne ait 13 nouvelles pièces par an.

Prenez quelques minutes de réflexion, ouvrez votre penderie et analysez son contenu. Est-ce que ces chiffres vous parlent ?

Ces chiffres ne sont pas une science exacte et certains chiffres peuvent varier selon les études. Si vous souhaitez vous renseigner d’avantage, voici quelques sources :

Que faire des habits que je ne porte plus ?

Il y a toujours ces quelques pièces au fond de l’armoire que nous gardons car elles ont du potentiel mais pour quelconque raison on ne les porte pas ou on ne les porte plus : pas la bonne taille, plus à votre goût, trop usé, doit être réparé etc.

Avant de vous en débarrasser, permettez-nous de vous présenter la solution la plus durable : utiliser ce que vous avez déjà. Avant de vous dire « génial le conseil, merci» de façon sarcastique, lisez la suite pour comprendre ce que cela implique.

La solution la plus durable est de garder et d’utiliser ce que vous avez déjà et ce le plus longtemps possible à travers différents recours : réparer ou apprendre à réparer vous-même, allez chez un couturier ou apporter à un repair café (ou café de réparation). N’hésitez pas à transformer vos vêtements, même si cela implique de changer l’utilité première de la pièce, suivant le concept de l’upcycling.

Pour plus d’informations sur les solutions de réemploie, on vous invite à découvrir et/ou contacter le magasin Lët’z Refashion :
Lët'z Refashion
Lët'z Refashion

Se débarrasser des vêtements que je ne porte plus

Bien évidemment les solutions de réemploi ne conviennent pas à tous pour des questions de temps, budget ou autre. Dans ce cas, nous vous proposons les solutions tels que les vendre lors de vide dressing, participer à des swaps, donner à vos proches ou encore les revendre en ligne.

Si ces options ne vous conviennent tout de même pas, il reste les donations. Même si les dons de vêtements viennent d’une bonne intention, nous tenons à vous avertir sur certaines vérités. La problématique des déchets textiles est grandissante. Au Luxembourg, l’équivalent de 12kg de vêtements sont jetés par an, par personne. La consommation de fast fashion ne fait qu’augmenter ce qui pose le problème de la qualité. Avant de vouloir faire donation de vos vêtements, si vous ne portez plus le vêtement car il n’est plus portable, une autre personne (même en situation vulnérable), ne pourra et voudra pas porter ce vêtement non plus.

Si vous souhaitez tout de même faire un don de vêtements, voici l’approche que nous vous conseillons :

1.    Aller sur le site de la Spëndchen ou appeler les afin de demander quels sont les besoins actuels. La Spëndchen est le centre de collecte et de tri nationale de la Caritas et la Croix-Rouge. La majorité des vêtements sont redistribués dans les personnes dans le besoin au Luxembourg.

2.    Les vêtements que vous donnez doivent être en bon état : pas de tâches ou de trous irréparables, pas trop usé, et pas d’odeurs trop fortes.

Du coup j’achète où ?

Ce qui suit la période de tri est le moment de ‘new year, new me’ où beaucoup vont vouloir acheter certaines pièces pour potentiellement compléter d’autres résolutions. Pour cela, nous vous redirigeons vers une carte avec les adresses des points de ventes éthiques et durable au Luxembourg.

Avant d’acheter, nous vous laissons avec des derniers conseils :

-       Qualité > quantité et prix. Privilégiez la qualité de certaines pièces plutôt que d’acheter plusieurs pièces de moindre qualité, même si cela implique un prix plus élevé ;

-       Choisissez le local ! Plutôt que d’acheter des marques de (l’ultra) fast fashion et/ou des enseignes internationales, regardez d’abord ce que des entrepreneurs et créateurs locaux font ;

-       Renseignez vous sur les valeurs de la marque afin de soutenir celles qui font des efforts concrets pour une industrie de la mode respectueuse des la planète et des droits humains ;

Posez-vous les bonnes questions : Est-ce que j’en ait réellement besoin ? Est-ce que cela complète ou complémente les pièces que j’ai déjà ? N’ai-je pas déjà quelque chose de semblable ? Combien de fois est-ce que je porterais cette pièce ?

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